Vous le savez, le Gaming est un marché qui n’a plus rien à prouver.
D’après le groupe : Vantage Market Research, les revenus du marché du gaming (dans sa globalité), ont été estimés à 246 milliards en 2022.
Les prévisionnels de revenus estiment une progression d’environ 13.6% par an pour arriver à 682 milliards en 2030.
Même si les prévisionnels sont toujours à prendre avec des pincettes, en prenant différentes sources, nous retombons sur nos pattes :
Certains scénarios sont plus pessimistes que d’autres, ceci dit, aucun d’entre eux ne prévoit une croissance annuel inférieur à 10%. Depuis ces débuts, le marché du gaming à montrer une très belle croissance de revenus :
Les entreprises importantes de ce secteur ont donc le vent en poupe. Mais ce n’est pas la seule métrique indicative d’un marché en croissance. Le nombre de viewers, et donc le temps de consommation sur les plateformes de streaming est, lui aussi, en train de grimper très fortement depuis ces dernières années.
Prenons l’exemple du leader incontesté du marché, Twitch :
Le nombre de joueurs qui se mettent à streamers augmente drastiquement.
Et c’est normal puisque, comme on peut le voir, les revenus du marché de l’esport (la scène compétitive et professionnelle des jeux vidéos multijoueurs) sont en pleine explosion eux aussi.
Concrètement, il y a beaucoup plus de “débouchées professionnelles“ à devenir bon dans un jeu vidéo et aller au bout de ses capacités.
Les revenus ne sont pas les seules raisons. Les jeux deviennent de plus en plus complets, beaux, bien conçu. Bref, une expérience de jeu de plus en plus époustouflante pour les passionnées.
Pourquoi je vous dis tout ça ? Eh bien parce que je suis convaincu que le gaming Web3 à de l’avenir. C’est certain, les deux finiront par joindre leurs forces.
Par contre, il y a un très long chemin à parcourir avant d’en arriver là.
Le Gaming Web3, pour l’instant, a plus été synonyme de catastrophe économique, que d’innovation de gameplay.
Aujourd’hui, aucun jeu Web3, n’a vraiment réussit à conquérir une base utilisateur suffisamment large pour avoir une activité de streaming significative sur une période de temps allongée.
L’une des raisons principales pour ce désintérêt profond de la communauté des gamers Web2, c’est avant tout parce que les modèle économiques construit autour de ces jeux, n’avait pas, ou très peu, de sens en réalité.
Les modèles économiques tentaient tous une approche très simple :
Prenons un modèle de jeu que les gamers Web2 apprécient
Ajoutons une fonctionnalité d’échange de monnaie fongible dedans
Un bout de “possession de bien” sur des NFT
Et aller, un bon gros rendement parce que les gamers, ils aiment le rendement non ?
Eh bien, non, en effet.
Les joueurs passionnés par leur jeu, ils s’en foutent littéralement d’en avoir un autre équivalent si la seule chose qui est offerte en plus, c’est une incitation pécuniaire.
On pourrait croire naïvement que cette stratégie est suffisante pour attirer une base d’utilisateur importante.
La réalité, c’est que la base utilisateur du marché du gaming, est probablement la plus difficile à convertir au Web3.
Nous l’avons très bien vu avec le modèle d’Axie infinity, quand un token design est mal conçu, et incite majoritairement à la spéculation, ça ne finit pas forcément très bien.
La réponse à ce début de tentative de convertir un marché vers l’utilisation d’une nouvelle forme d’architecture technique (ce qu’offre le Web3), c’est que ce n’est pas juste une question de : “Créer des jeux fun et pas uniquement guidé par l’appât du gain“.
Cette réponse n’est pas fausse dans l’idée, elle est simplement incomplète, trop vague, et n’apporte pas plus que ça au final. C’est d’ailleurs pour ça qu’elle est répétée tant de fois, sans vraiment creuser plus loin les possibilités d’améliorations qui pourrait en découler.
Les deux dernières réponses sont en vérités liées. Comme je le disais plus haut, aucun gamer n’ira sur un autre jeu que celui sur lequel il joue, si c’est “juste“ pour une fonction de staking ou de trading en plus.
Il a ses souvenirs, ses heures de travail, de recherches, de quêtes, la pression, le stress avec ses coéquipiers, les défaites, les victoires, etc...
Il a du vécu sur le jeu.
Le gaming est intense en termes de ressources utilisés pour un gamer et aussi en termes d’émotions que le jeu arrive à générer chez lui.
C’est ça qui fait la force d’un jeu vidéo, c’est sa capacité à créer des souvenirs émotionnels puissants chez le joueur qui décide de lui vouer une partie du temps de son existence sur terre.
Sauf qu’ici, vous le savez, nous parlons Tokenomics.
Créer un business économique qui attire des spéculateurs et des traders sur des échangeurs décentralisés est difficile (quand les équipes de Token Designers veulent bien faire), mais clairement faisable.
Par contre, bonne chance pour créer un modèle économique qui maximise la génération de souvenirs émotionnels chez un joueur.
La conception de Token Design pour les projets de gaming est une science encore en développement, mais qui est de loin une des plus passionnantes de notre siècle à mon avis.
En réalité, construire un modèle optimisé pour créer de la satisfaction émotionnel qui se cristallisera en souvenir après des longueurs heures dans le jeu. Ce n’est pas qu’une question économique, c’est aussi une question de game design et de science émotionnelle et sociale.
C’est pour ça que c’est si compliqué de bien le faire.
Le game design est d’une importance capitale pour peaufiner et rendre le plus agréable possible le parcours utilisateurs, de ses premières secondes jusqu’à ses centaines d’heures, fièrement cumulées sur le jeu.
Si dans les marchés/narratifs classiques, c’est l’incitation économique correctement modélisée et implémentée qui sublime un produit. Dans le gaming Web3, c’est l’optimisation de la création de souvenir émotionnels entre le gamer et son jeu.
Sublimer un produit gaming, grâce au token design, nécessite donc une recherche de fond bien plus poussée pour comprendre les mécanismes et paramètres intrinsèques au jeu ayant la capacité d’influencer la création de ces fameux souvenirs.
Une fois identifiés, alors il est possible de réfléchir comment modéliser le design avec une vision plus centrée sur le bien-être ressenti du joueur ou la stimulation de son esprit compétitif.
Parce que oui, certains jeux ont juste la capacité d’être agréables à jouer, même sans compétition. D’autres, sont tout simplement optimisés pour créer de l’engouement compétitif qui se retrouvera peut-être un jour sur une scène Esport.
En tant que Token Designer, il est très simple de se perdre dans tout ça, l’approche est nettement différente comparée à l’ensemble des modèles économiques de notre industrie. Et c’est certainement pour cette raison que la base utilisateur, n’a pas fait sa migration vers le Web3.
Les jeux Web3, et la conception de leurs modèles économiques, devront faire preuve de créativité et d’innovation pour ne pas tomber dans le recyclage. Le public ciblé est autrement têtu et difficile à convaincre.
Alors, posez vos méninges sur la table, et sortez des sentiers battus.
En ce qui concerne les Tokenomics et le Token design, le gaming m’intéresse de plus en plus.
Merci pour la fidélité !
On se retrouve la semaine prochaine.
Yrile.
Hello Yrile,
Comme tu le prends en exemple dans ton édito, pourrais-tu étudier $AXS plus en détails please ;)
Le tout dans un univers gaming où l’émotion prime sur l’intérêt…
Ce serait un bon narratif attendu sur le Gaming (pas trop dans la hype encore imo), dans une vidéo dédiée ou un thread explicatif du global Market ;)
Avec les principaux acteurs pour nous ramener sur les différentes stratégies et leurs tokenomics 😛
Merci à toi 🙏🏻
À suivre…
Merci pour tout le temps que tu nous accorde Yrile. C'est apprecié énormement :).